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Gourou Musical interview Blow

L’an dernier, l’excellent Monochrome EP de Blow nous ravissait de ses rythmiques dub et ambiances deep. Cette année, nous avons eu l’occasion de faire une petite interview, qui pourra peut-être permettre de mieux cerner la musique de Blow.

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Tout d’abord, peux-tu nous parler de tes influences ?

Ayant travaillé avec un DJ plus âgé que moi au début de ma carrière, mes influences sont assez variées et vont du jazz, à la musique électronique en passant par le rock progressif et l’électro jazz. Mes diverses expériences m’ont mené à penser la musique de manière plus fine, et loin de toute suprématie de l’électronique. Mes influences actuelle sont plus ambient, techno, dub, mais aussi expérimentales. Cependant, si on me propose des projets qui s’en éloigne complètement, je suis tout à fait prêt à les accepter .

Pourquoi ce nouveau projet, Blow ?

Tout simplement pour différencier mes projets, et aussi pour canaliser l’inspiration que je peux avoir d’une manière plus spirituelle et que j’ai besoin d’exprimer de manière libre. Blow est un projet dub mais j’y utilise aussi des éléments acoustiques, comme le piano, les cordes, les instruments à vent, des enregistrements des sons de la nature, mais aussi du « bruit » comme de la vaisselle cassée, du verre brisé. Blow, c’est aussi une collaboration avec des musiciens de différents backgrounds, avec des influences traditionnelles ou contemporaines. Blow, c’est une forme de liberté d’expression. Cette idée n’est pas limitée seulement à la musique mais s’étend aussi aux graphismes, illustrations et peintures qui viennent enrichir les sorties de Blow, qui ont été réalisés par un talentueux illustrateur. Chaque visuel de chaque sortie sera réalisé par un nouvel artiste.

Quelle musique as-tu découvert récemment qui t’as le plus transporté ? 

Alors, je parlerai uniquement de la musique qui a directement influencé Blow, car c’est ce dont nous parlons et sans ça, ça prendrait des heures. Le premeir nom qui me vient en tête, c’est le Moritz Van Oswald Trio. Le « Shig » LP de Valentin Stip est également une des meilleures sorties que j’ai pu écouter dernièrement. J’aime également beaucoup Holdie Gawn et Micawber Sylphe. Je peux aussi citer le remix d’Andy Kolwes, « Aino Lame » sur All Inn Records et la dernière sortie sur Archipel of mod2 & 303box « Court Mètragedi ». D’autres nom ? Kjofol, Jichael Mackson, Hubble, Laurine Frost, Marco Shuttle. Et des labels : “Grow Vinyl”, “Ugold” et “Nervmusic” sont tout à fait mon style.

Peux-tu nous expliquer un peu ta méthode de travail ?

Pour Blow, la première étape a été de collecter les matériaux, à commencer par ce que m’ont envoyé les musiciens avec lesquels je travaille.  Ensuite, je mixe le tout avec ce que moi j’ai fait en amont. Quand tout cela est fait, la base rythmique est créée, de la fusion entre des sons acoustiques et électroniques. Ensuite, je peux procéder au mix final. Cette étape de mixage est complètement inspirée des sensations directes que je ressens à l’union de ces différents sons.

Peux-tu nous parler de tes autres passions en dehors de la musique ?

Ma deuxième grande passion est née avec celle de la musique. Il s’agit de la peinture. Qui est aussi devenue un métier. Pour moi, les deux, musique et peinture, fonctionnent ensemble, et je pense que je ne serais plus aussi créatif dans un domaine si je n’avais pas de stimuli venant de l’autre ! À mon sens, la couleur est un son, le son est couleur ! En fait, mes peintures sont un concept, comme ma musique. Mais j’essaie aussi de la concevoir avec de nouvelles approches, telles que le design, mais toujorus dans une optique artistique, et pas industrielle. Et là, mon travail prend une sorte de troisième dimension, plus physique. 

Écouter « Monochrome » de Blow :